C’est auréolé du Visa d’Or 2015 du webdocumentaire que « Sarcellopolis » revient sur Le Blog documentaire… Deuxième épisode d’un carnet de production à trois voix : celles des auteurs, qui reviennent en vidéo sur leurs choix esthétiques ; et celle du producteur, qui expose notamment dans le texte sa stratégie de diffusion.

Capture d’écran 2015-09-01 à 09.40.43C’est ma rencontre avec Sébastien Daycard-Heid, journaliste et auteur du projet, qui m’a fait prendre conscience de l’immense richesse qui se cachait derrière Sarcelles.

Son regard bienveillant, généreux et surtout profondément humain, m’a apporté un nouvel éclairage sur cette ville, ses habitants, son quotidien et les mille et une choses qui s’y passent chaque jour. Il m’a expliqué vouloir construire un projet qui emmènerait le spectateur à la découverte de Sarcelles : un projet qui s’attacherait au territoire et à ses habitants, qui serait profondément ancré dans la ville, et dont le propos émanerait d’elle, plutôt que de constituer un commentaire sur ce qu’elle représente. C’était il y a presque 2 ans.

D’emblée, il m’est apparu nécessaire de penser le projet sur plusieurs plans. Notre premier point d’ancrage a été la conception d’une expérience originale sous la forme d’un film interactif : un concept en pleine adéquation avec les ambitions novatrices de Yes Sir Films. Nous avons donc développé le projet grâce à la bourse de la SCAM « Brouillon d’un rêve multimédia », ainsi qu’à l’aide à l’écriture du CNC – Nouveaux médias. Au final, comme l’évoque Sébastien Daycard-Heid dans le précédant épisode, Sarcellopolis se découple avec :

  • Un film interactif : sarcellopolis.com ;
  • Un film documentaire, diffusé sur France 3 Paris Ile-de-France le 17 octobre à 16h30, suivi d’une agora de 26 minutes ;
  • Un documentaire radio diffusé sur France Culture en octobre 2015 ;
  • Une exposition à la Gaîté Lyrique d’octobre à décembre 2015.

Il m’est toujours apparu indispensable de construire une audience, suffisamment forte et diverse.

Une des clés de la réussite du projet est dans le timing ; créer l’événement et être dans l’ère du temps.

Ainsi, en octobre 2015, nous allons célébrer les 60 ans des grands ensembles, et plus tristement les 10 ans des émeutes de Clichy. Ce sont Médiapart et France 3 Paris Ile-de-France qui ont soutenu en premier cette démarche globale. Au final, le mois d’octobre sera dédié aux grands ensembles sur la chaîne régionale (avec 4 documentaires, des agoras, des débats, etc.).

Un autre point important est la qualité des échanges avec les partenaires. Je ne suis pas favorable à un échange de logos simpliste. De ce point de vue, avec nos nombreux partenaires (Libération, Vice, Respect Mag, Le Blog documentaire, Nikon…) nous avons imaginé des contenus nouveaux, parfois exclusifs pour porter le projet sous un nouvel angle et toucher de nouveaux publics.

Par exemple, nous lançons un concours photo en partenariat avec Nikon et leur magnifique plateforme « I am your story », Libération et France 3. Le jury sera présidé par un enfant de Sarcelles et photographe d’art contemporain : Gilles Ouaki. Le concours sera relayé sur plusieurs plateformes avec une bande-annonce et une très belle dotation.

Autre cas de figure avec Vice, avec qui nous allons privilégier la photographie et le superbe travail de Cédric Faimali, qui pendant plus de 4 années a photographié les Sarcellois et leur ville.

Bref, il y a tant de choses à dire sur la production de Sarcellopolis. J’espère simplement que vous aurez l’occasion de découvrir une des formes du projet et que les nombreuses actualités qui suivront ouvriront votre regard sur les grands ensembles.

François Cusset,
producteur de Sarcellopolis

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