[Mise à jour le 2 juillet 2019]
Tout juste auréolé d’une Étoile de la SCAM, et après avoir remporté le prix du jury au festival des créations télévisuelles de Luchon, le documentaire de Ketty Rios Palma est disponible pendant une bonne partie de l’été en replay. Sur le site d’ARTE et au milieu de cet entretien avec la réalisatrice. « Itinéraire d’un enfant placé » est assurément un film sensible, émouvant, et politique.

Quand on découvre la frimousse rieuse de Yanie, impossible d’imaginer le chaotique parcours de vie qui se cache derrière… Ketty Rios Palma livre un portrait saisissant et sensible de ce garçon au seuil de sa vie d’adulte. Le destin de Yanie, écartelé entre sa famille d’accueil et sa mère sortie de prison qui veut le récupérer, nous rappelle qu’en pensant bien faire, « nous », les adultes, les « sachants », nous ne comprenons pas tout… Ce film, au plus près de Yanie, de ses joies et de ses doutes, nous aide à prendre en compte la voix de l’enfant dans l’équation complexe qui vise à décider ce qui est le mieux pour l’autre. La caméra libre et discrète de Ketty Rios Palma saisit l’inconstance des émotions d’un adolescent vibrant, écorché mais déterminé à vivre. Itinéraire d’un enfant placé fait partie de ces films qui nous traversent et nous hantent. Je ne peux plus m’asseoir à la terrasse d’un café, sans chercher le regard de Yanie. Quel jeune homme est-il devenu ? Quelqu’un de bien, à n’en pas douter…

Le Blog documentaire : Comment est né ce projet de film ?

Ketty Rios Palma : J’étais dans une période de développement et je rêvais de faire un film sur mon père, qui est un enfant de la DDASS. Mon envie était de raconter sa vie actuelle, sa résilience simple. Aujourd’hui, il est heureux, fier de ses enfants, de sa famille. Je voulais montrer que c’est aussi possible de se reconstruire et à quoi ça tient : les bonnes rencontres, un peu de chance… dans une enfance éclatée, montrer quelles sont les lueurs d’espoir. J’en parle à Mélissa Theuriau de 416 prod, avec qui j’avais déjà bossé sur différents projets, et elle me dit : « Super, écris quelque chose ». L’idée, c’était de partir du présent et de raconter comment mon père s’était reconstruit, mais aussi d’autres enfants de la DDASS devenus adultes qui ont eu une résilience. Je voulais croiser des parcours différents pour montrer la fierté de ces hommes. France 5 venait de faire un doc sur les finances de l’Aide Sociale à l’Enfance, et avec notre approche « résilience » on était pas trop dans les clous. Mais Sophie Chegaray nous suggère de faire un parallèle entre des anciens de la DDASS (comme mon père) et des enfants d’aujourd’hui. Ça m’a tout de suite parlé…

Comment en es-tu arrivée à ce portrait de Yanie ?

C’est Mélissa qui m’a suggéré de contacter Yanie, un jeune qu’elle a rencontré quand elle a produit L’absente, un film sur le mères en prison. La maman de Yanie est l’un des témoins du film et ils avaient filmé quelques séquences avec Yanie. Le jour de la projection de L’absente, Yanie était dans la salle et il est allé voir Mélissa après la projection pour se plaindre : il ne comprenait pas pourquoi il était flouté car il n’avait rien fait, lui ! Ça a beaucoup touché Mélissa qui est restée en contact avec lui.

Quand France 5 nous a orientés vers cette nouvelle approche, Melissa a appelé Myriam et Jacques (la famille d’accueil de Yanie) pour leur expliquer qu’elle voulait faire un film avec moi et qu’elle voulait que je rencontre Yanie dans l’éventualité de faire quelque chose ensemble.

J’ai appelé Yanie à Noël et on a eu une discussion hallucinante… J’ai beaucoup travaillé autour des enfants, et là je savais que j’avais affaire à un jeune de 12 ans avec une vie tortueuse. Au téléphone il parlait beaucoup, il avait un discours magique. Il me parlait de son amour pour la comédie musicale, il me lisait un slam qu’il venait d’écrire. Yanie, à partir du moment où il t’a alpagué, il ne te lâche plus. Je l’ai eu, ainsi que Myriam et Jacques, très régulièrement au téléphone ; il m’ont fait rentrer dans leur vie alors qu’il n’y avait pas encore les prémisses d’un film.

Au même moment, la directrice de Montjoie, le SERAF [Service Éducatif Renforcé d’Accueil Familial, NDLR] dont Yanie dépend (il ne dépend pas de l’ASE), qui était là depuis toujours,  part à la retraite. La remplaçante devait prendre ses marques, et quand je lui explique mon projet par téléphone, elle me dit que Yanie (avec sa maman sortie de prison deux ans avant) c’est trop compliqué, c’est pas possible. On me dit « non » pour Yanie, mais elle me propose d’autres profils d’enfants. Mais je voulais Yanie, ce n’était pas interchangeable. On laisse donc Montjoie de côté pendant un temps…

A quel moment relances-tu le projet ?

Je savais que Myriam et Jacques, la famille d’accueil de Yanie, devaient bientôt prendre leur retraite. Quand Yanie était plus petit, sa mère, Virginie, vivait dans la rue, alors Yanie a été placé chez Myriam et Jacques la semaine et il retrouvait sa mère les week-ends en foyer. Le jour où elle a été incarcérée, Yanie a été placé chez Myriam et Jacques en continu. Il allait voir sa mère au parloir et Virginie voulait que Myriam et Jacques gardent Yanie jusqu’à ce qu’elle sorte. Elle prévoyait de se refaire à sa sortie pour récupérer son fils. Elle a toujours eu ce discours.

C’est saisissant dans le film le moment où Myriam et Jacques qui prennent leur retraite disent au revoir à Yanie, qu’ils ont élevé… Je ne savais pas qu’on pouvait prendre sa retraite de parents d’accueil…

La prise de retraite est devenue concrète quand Montjoie a trouvé une nouvelle famille d’accueil pour Yanie. Cette famille lui correspondait : ce sont des jeunes, et Yanie rentrait dans l’adolescence. Ils habitent à la campagne ; Montjoie savait que Yanie avait besoin d’être dans la nature et pas en milieu urbain comme chez sa mère. La nature fait partie de la vie de Yanie, chez Vlassia et William, il y avait des chèvres, des chevaux, etc.

Quand Montjoie nous appelle pour nous annoncer qu’ils ont trouvé une famille, on relance la production et on va rencontrer la nouvelle directrice de Montjoie, au Mans. Une femme extraordinaire. On se comprend sur le film. On nous annonce une date, début juin, à laquelle Yanie rencontrerait sa nouvelle famille d’accueil en présence de sa maman et de Myriam. Tout le monde nous dit « banco », c’est mon premier jour de tournage.

Ce 9 juin donc, j’arrive avec Sébastien Koegler, le chef opérateur du documentaire, pour filmer ce moment super rare et super fort. Et chaque jour de tournage de ce film a été une claque.

C’est le début du tournage et aussi le début du film donc ?

Toute la séquence qui ouvre le film où l’on voit Yanie chez lui, chez Myriam et Jacques, a été tournée le même jour, mais après la rencontre avec la nouvelle famille d’accueil. Au début, on avait fait un montage assez chronologique avec les mois qui passaient, mais en fait, avec la monteuse Anne Lorière, on a cassé ça pour rentrer dans la temporalité de Yanie et pas la vraie chronologie du tournage.

Combien de temps a duré le tournage précisément ?

Nous avons tourné 15 jours au départ, répartis sur une année complète. Au début, je me disais que Yanie partait dans cette nouvelle famille d’accueil mais que c’était temporaire, qu’il retrouverait sa mère rapidement sans perdre le lien avec Myriam et Jacques, le temps que sa mère se remette. J’avais une vision optimiste. C’est ce que disait sa mère aussi, et ça tendait vers ça. Mais en fait pas du tout…

Comment Virginie, la mère de Yanie, a pris le tournage ?

Ce n’était pas difficile de convaincre la mère pour le tournage. Mais elle ne voulait pas qu’on la filme. Elle fumait des joints et elle voulait rester hors-champ, mais je lui disais que ce n’était pas possible, qu’elle faisait partie de sa vie, de l’histoire. Elle a entendu mes arguments… On est passé par des phases compliquées parfois, mais elle a fini par jouer le jeu. On a tourné deux journées en juillet et deux journées en octobre chez elle.

Le dispositif est classique, une caméra proche de Yanie, des moments de vie en immersion. On ne ressent pas qu’il n’y a « que » quinze jours de tournage…

C’étaient à chaque fois des journées très denses. On a dormi une seule fois chez Myriam et Jacques pour vivre les derniers instants, après c’est le montage qui donne l’impression du temps qui passe.

Comment est né le journal de bord de Yanie ? Ça existait avant ou c’est toi qui lui a demandé ?

Le journal de bord, c’est moi qui lui demande mais c’est parce qu’il me disait qu’il voulait se raconter. Et en plus, il écrivait des slams, il avait une plume, alors je lui ai demandé d’écrire pour me raconter comment il se sentait, comment il abordait les week-ends chez sa maman… Il a ouvert son cahier d’écolier et a écrit tout ça.

Ensuite, je lui ai confié une caméra dès que j’aie été sûre que le film se faisait. Quand il part avec Vlassia (sa nouvelle maman d’accueil), le jour de la séparation avec Myriam et Jacques, je leur demande de m’attendre un peu plus loin pour récupérer les HF. Je les suivais en voiture, j’entendais tout avec le micro, les silences etc. J’ai eu une énorme bouffée d’émotion. Et c’est à ce moment là que je lui ai donné la petite caméra pour qu’il filme et se raconte. C’est bancal et je ne sais pas ce qu’il va en faire mais, quand je récupère la caméra et que je découvre ce plan sur le pare-brise avec les gouttes de pluie, c’est si émouvant

Quand as-tu senti que le film émergeait ?

J’ai une grosse partie de film sur 4 jours de tournage qui a émergé en juin, les séquences-pivot : la rencontre avec la nouvelle famille, la séparation avec Myriam et Jacques. Et après c’est du quotidien, j’ai filmé la façon dont la mère reprenait la main sur lui. Mais je voulais rester sur Yanie ; dès notre rencontre, le parti pris, c’est de rester sur Yanie.

Le film raconte le parcours de mutation d’un enfant…

Sur les 6 mois pendant lesquels nous avons tourné, Yanie s’est transformé. Il n’avait pas d’emprise sur le sol, il était bancal. Ensuite, il s’est affirmé. Il a changé de look, de style musical ; il est passé au métal au hard rock. Vlassia en riait. Il est passé par des groupes ultra violents, avec des clips gores dans des prisons, et puis le sexe aussi. Il se cherchait sexuellement au moment où on était là. On a pris le parti de pas en parler car le seul axe était : comment je vais retrouver Myriam et Jacques dans les 6 mois à venir, quelle place je vais avoir entre cette famille d’accueil et ma mère qui veut que je revienne… Mais lui, sa seule obsession, c’était de savoir quand il allait revoir Myriam et Jacques.

Dans cette séquence de séparation, on est pris aux tripes, on en veut au système car Yanie et les parents d’accueil sont déchirés de se séparer… On se demande pourquoi ils ne peuvent pas rester ensemble, et dans le même temps, on réalise que « famille d’accueil », c’est un métier.

Pour moi, vu de l’extérieur, c’était une bonne chose qu’il parte, mais le drame du film, c’est la mère qui n’a pas prise sur la vie de Yanie. Elle aimerait que son fils l’aime, mais cet amour c’est vers Myriam et Jacques qu’il va, et pour se faire une place, le seul pouvoir qu’elle a, c’est de couper les ponts avec eux car elle se dit que tout l’amour que l’enfant éprouve pour eux va revenir vers elle s’il ne les voit plus. C’est comme une louve.

La mère parle sans filtre, la caméra a exacerbé sa parole ?

Non, elle est comme ça. Vraiment.

Le tournage ne s’étale pas sur une année comme prévu au départ, pourquoi ?

Le tournage était parti pour être plus long : le brevet et le retour chez sa maman. Le film devait couvrir de juin à juin, mais après l’histoire du bulletin de notes de Yanie, tout pète. Sa mère le secoue, lui dit qu’il ne peut pas finir à la rue, etc. C’est trop pour Yanie. Vlassia tire la sonnette d’alarme. Et de l’autre côté, Myriam et Jacques ne comprennent pas pourquoi le lien est coupé. Dans la chronologie du tournage, le bulletin arrivait après le recadrage de la mère, mais au montage nous l’avons monté avant.

Et ça crée un effet de narration qui « rachète » cette mère, car pour la première fois, elle a un comportement de mère, ce qu’on attend d’une mère. Quand on voit le film c’est dur de ne pas la juger, mais en même temps ton regard plein de bienveillance et sans jugement l’emporte…

Moi, je ne l’ai jamais jugée. J’aime beaucoup Virginie. Certaines réactions du public m’ont fait mal, à la juger on me disait qu’elle était affreuse, etc… Et j’ai eu l’impression de rater quelque chose à cet endroit.

Non, c’est un film qui malmène le jugement. Les héros (Myriam et Jacques) ne sont pas forcément des héros car ils prennent leur retraite. Tu arrives à montrer à quel point tout est plus complexe que la situation posée. Les bons ne sont pas vraiment bons, les méchants ne sont pas vraiment méchants. Moi, je crois que tu n’as pas raté, on passe par des phases…

Sur le dispositif, à chaque fois, je les prépare à ce qu’ils nous oublient. Après, c’est une attitude sur le terrain, c’est sûr. Mais surtout, entre chaque tournage, je connaissais tout de leur vie. Je savais ce que j’allais chercher. Je restais en contact avec Myriam et Jacques, jusqu’à ce que Virginie dise  : « stop ». Je devais jouer le jeu aussi.

Oui, c’est bien quand ils passent hors-champ car ils nous manquent, comme à Yanie, nous sommes dans son point de vue.

Oui, j’essayais de vivre les choses comme il pouvait les ressentir. Je voulais être dans sa tête et dans son corps. Mais après, je faisais le lien entre tous. J’avais la version de Yanie, celle de Vlassia, celle de Virginie et celle des services sociaux. C’est ça qui manque aujourd’hui pour ces gamins, quelqu’un de neutre qui réunit toutes les infos et qui arrive à faire avancer les choses : un tel pense ça, un autre pense ça ; dans l’intérêt de Yanie, vers quoi il faut aller ? Tous ces gens ne se parlaient pas et  j’étais leur confidente. Ça ne m’a pas pesé, j’avais l’impression d’avoir une vraie authenticité dans ce que je faisais, je n’avais pas l’impression de « voler », j’étais légitime.

Par exemple, le Skype de Yanie avec Myriam et Jacques, je ne le savais pas à l’avance. Je filmais Yanie ce jour-là, il prévient juste en direct Myriam et Jacques que je suis là, que je tourne ; ils me disent bonjour et leur conversation reprend comme si de rien n’était. Je ne peux pas vous dire à quoi ça tient, je faisais partie de l’équation. Ce que je sais, c’est l’énergie que j’y ai mis et la sincérité dans laquelle j’étais. Ce qui fait que je ne peux pas couper non plus aujourd’hui, je suis encore dans leurs vies.

Quand as-tu senti que le tournage était terminé ?

La fin du film s’est imposée lorsque Yanie a écrit au juge pour ne plus voir sa mère. Il y a eu trois tournages après ça : Virginie seule, la visite au parloir, et le retour chez Vlassia après le passage de Yanie en unité psy. Et ce retour était 3 jours avant le nouvel an ! Pour moi, cette nouvelle année qui démarrait faisait une fin parfaite ! Je me suis assurée auprès de Vlassia d’avoir des images de Yanie faisant la fête, et Yanie s’est aussi filmé à l’écart. C’est le passage où il porte un nez de clown et où il dit qu’il espère que ça va aller bien…

Et comment va Yanie aujourd’hui ?

Il va mieux. Il est parti de chez Vlassia, la vie en famille d’accueil, ce n’est plus ce qu’il voulait… Il a passé de 14 mois à ses 12 ans dans une famille d’accueil, il ne pouvait plus en faire une autre.

Il a fait beaucoup de conneries pour pouvoir partir de chez Vlassia. Il a été placé dans un lieu de vie anonyme, on n’a jamais su où c’était. Il a fugué de ce lieu, il est revenu au Mans car son père était sorti de prison. Mais le père est abîmé par la vie, il avait des bonnes intentions mais il est retombé dedans. Yanie a vécu chez son père un peu plus d’un mois mais ça s’est mal passé…

Le film n’en contient pas mais tu as fais des interviews avec eux ?

Oui, j’en ai fait pas mal face caméra (l’éducateur de Yanie notamment) mais je ne m’en suis pas vraiment servi, sauf celle de Virginie à un moment. La seule parole qui comptait pour nous, c’était celle de Yanie. Dès le montage, nous n’avons pas gardé ces interviews. Ça faisait exploser le montage de faire parler les autres face caméra. Ce n’est pas évident de maintenir ça tout au long du film, mais nous nous y sommes tenus.

Faire des interviews, ça peut aider en tournage car les personnages ont l’impression de t’avoir dit ce qu’ils avaient à dire, et du coup ils se laissent plus facilement filmer, ils ne se mettent pas la pression. Je ne parle pas forcément de Yanie qui se laisse facilement filmer, mais des parents…

Vous aviez combien de temps de montage ?

On a eu au final 42 jours de montage, pour 17 jours de tournage. C’est ce qu’il fallait pour venir à bout du film. Pour la musique, nous avons intégré des slams écrits par Yanie et mis en musique par Romain, qui a fait toute la musique du film. Au départ, je voulais de la musique électro mais le compositeur PARA1 était trop cher pour nous, et ma monteuse me parle du fils d’un ami à elle qui fait de la musique de courts-métrages et de clips. Il était très motivé. J’adorais ce qu’il faisait, mais ARTE détestait la musique, ils la trouvaient trop présente, alors on en a enlevé au fur et à mesure.

Qui suivait le projet chez ARTE ?

Chez ARTE, le suivi tout au long du tournage et du montage était mené par Anne Charbonnel en liaison avec la productrice, jamais en direct avec nous. Ensuite, Fabrice Puchault participait aux visionnages avec Anne Charbonnel et nous.

Quel est ton prochain film ?

J’ai terminé Haut le corps, produit par 416 productions pour « 25 nuances de doc » (France 2), et je développe un documentaire sur la vie en foyers, Nos vie en foyer, toujours avec 416 productions.

Propos recueillis par Dorothée Lachaud

Palmarès 2019 du festival de Luchon

Grand Prix « Pyrénées d’or » du documentaire : Qu’est-il arrivé à Rosemary Kennedy ? (Patrick Jeudy)

Prix Spécial du jury : La bataille de l’acier (Eric Gueret)

Prix de l’originalité : John Ford, l’homme qui inventa l’Amérique (Jean-Christophe Klotz)

Prix de la mise en images : La tondue de Chartres (Patrick Cabouat) et Les enfants maudits (Cyril Denvers)

Prix attribué par le public : Les enfants maudits (Cyril Denvers)

11 Comments

  1. JEAN PIERRE BRIAT

    BRAVOS KETTY !!!

  2. Très beau témoignage, merci !

  3. Rizzo catherine

    Je regarde ce documentaire qui m’attriste beaucoup , les familles d’accueil non pas le choix que de prendre leur retraite.
    L’ ASE ne leur permettent pas d’aller au-delà de 67 ans , c’est dans la douleur et l’incompréhension que les enfants sont déplacés même pour une année ou deux avant leur majorité …

  4. Merci pour ce beau documentaire qui devrait être projeté aux députés et sénateurs.
    Je souhaite à Janie tous mes meilleurs vœux de bonheur

  5. Comment va Yanie s’il vous plaît.

  6. Ce film est une « belle parole » d’un jeune vivant cette situation si difficile. Mes questions, l’a-t-on aidé à comprendre ce qu’il vivait, cette situation d’avoir trois familles ? J’imagine que oui, à un moment il parle de rendez vous…
    La seconde rejoint une remarque de Ketty Rio Palma qui dit par rapport à la maman Virginie avoir eu « l’impression de rater quelque chose », et c’est vrai c’est ce qui m’a gêné dans ce film, surtout au début elle ne parait pas du tout à son avantage et on ne la comprend pas. On la voit à un moment x et ce qu’elle a vécu n’est pas le vécu de la majorité des spectateurs, aussi celui qui regarde n’arrive pas à deviner dans ses mots et attitudes qu’elle veut retrouver son rôle de mère et qu’après toutes ces années loin de son fils, c’est difficile. J’aimerais pouvoir écrire à cette dame (que les services sociaux appellent mademoiselle !! ) pour lui dire combien j’admire son courage, je pressens sa douleur et je vois son amour pour son enfant. Je vous remercie

  7. COLLET Xavier

    Peu représentatif de la réalité des placements, voir d’autres témoignages et un constat sur la problématique de l’ASE : http://comitecedif.wordpress.com

  8. Quelle tristesse de voir ce petit garçon devant subir tant d’épreuves. Comment se construire en restant contraint de rendre visite à une mère biologique qui renvoie une telle image et avec tellement peu d’amour. Les 2 familles d’accueil sont une source d’amour bien plus Riche pour grandir et s’epanouir comme tout enfant malgré le manque de parents biologiques. Si ces derniers sont toxiques ils n’apporteront Rien de bon a l’enfant. Autant attendre que se dernier se soit construit pour faire cette difficile rencontre à l’age De 25 ou 30 ans. Yani demande juste de l’amour et de la reconnaissance. Merci à ces 2 familles qui semblaient capables de lui rendre le sourire. La vie de cet enfant m’a bouleversé.

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