C’est un objet atypique découvert cette année au FIPA, diffusé ce lundi 27 février à 0h15 sur ARTE et visible sur Internet pendant 7 jours. L’« Évangile », de Pippo Delbono, s’affiche comme « un poème visuel et un bouleversant voyage intime ». « Sorte de fresque à la Caravage, ce film, traversé de passages du spectacle éponyme, met d’abord en scène une rencontre, celle d’un orphelin vieillissant avec des exilés à l’histoire silencieuse. » Une oeuvre décapante, et un auteur radical. Présentation et rencontre signées Fabio Falzone et Jules Berg, en partenariat avec le Master Pro DEMC de l’université Paris 7.
L’identité, la méthode et l’approche de Pippo Delbono comptent parmi les plus originales, radicales – voire provocatrices – de notre temps. A la fois auteur, acteur, metteur en scène, cinéaste, écrivain, et vagabond fantaisiste, l’identité de Pippo est née d’une série d’histoires d’amour. Son parcours coïncide avec ses passions irréductibles, extatiques, et souvent maudites. En témoigne sa relation avec ceux qu’on nomme les « marginaux », et qui ont pourtant le cœur infiniment intelligent.
Pippo Delbono est né à Varazze, dans la région italienne de la Ligurie. Dans les années 1980, il commence ses études d’art dramatique dans une école qu’il abandonnera après avoir rencontré un réfugié argentin, adepte du Libre Teatro Libre, l’acteur Pepe Robledo. Ensemble, ils vont au Danemark pour rejoindre le groupe Farfa, où l’on pratique un théâtre du corps, de la voix, un théâtre a-psychologique. Commence alors pour Pippo Delbono un parcours alternatif, à la recherche de son langage. Il se consacre à l’étude des principes du théâtre oriental qu’il approfondit dans des voyages en Inde, en Chine et à Bali. En 1987, il crée son premier spectacle, Il tempo degli assassini (Le temps des assassins) auquel assiste Pina Bausch avec qui il affinera son écoute des corps, attention fondamentale pour ses mises en scènes au plus près de ses personnages.
Car, depuis, les spectacles de Delbono ne sont plus des interprétations à partir de textes théâtraux, mais des créations totales, où les acteurs sont les parties d’un noyau qui s’accroît au fil du temps. Ses rencontres avec des « exclus » (migrants, SDF, handicapés) ont donné une nouvelle direction à sa recherche poétique. Dans Barboni (1997), le protagoniste principale est Bobò, un petit homme sourd-muet, analphabète, rencontré dans un hôpital psychiatrique, devenu aujourd’hui l’astre de la compagnie.
Vangelo est le dernier maillon de ce travail de poétisation des marginaux. Dans un contexte où l’image des migrants méditerranéens est très médiatisée, Pippo Delbono s’est emparée de « la question », la traitant avec sa vision forgée au fil de ses rencontres artistiques et de ses souffrances. Au début du film, il rappelle qu’il lutte contre le Sida depuis plusieurs années, qu’au moment de l’écriture du film il voyait double à cause d’un problème aux yeux, et qu’il vient de perdre sa mère. Pippo Delbono s’est ainsi senti à l’endroit juste en allant à la rencontre de la souffrance de réfugiés du centre d’accueil d’Asti, en Italie.
Plutôt que de réaliser un film informatif, il a tenté d’inverser son regard sur les réfugiés, en tirant de leur humanité une leçon pour tous les sédentaires. D’ailleurs, Pippo Delbono refuse de parler de « réfugiés » :« Certains viennent d’Afghanistan, d’autres d’Afrique subsaharienne…, ils ont chacun un nom, une histoire différente », nous rappelle-t-il.
Comme il nous l’a confié, Vangelo c’était « 80% de vie, 20% de tournage », à partager le quotidien de ces hommes, entre leur temporalité suspendue, les souvenirs douloureux et les futurs incertains. Au fil du temps, ils se sont ouverts à lui. Et pourtant seulement quelques-uns de leurs récits resteront dans le film. C’est finalement l’idée de mettre en scène l’Évangile (suggérée par sa mère avant de mourir) qui donnera la trame de la narration. L’Évangile va s’incarner dans les vies de ces hommes simples, protagonistes-modèles d’un temps nouveau où l’errance est peut-être le mode de déplacement le plus raisonnable.
Pippo Delbono s’emploie à vaincre la misère de ses maladies et de la mort de sa mère par l’amour – son voyage intime vers l’Évangile ; lui qui, enfant de chœur, allait sept cents fois à la messe par an, et qui désormais croit autrement. Grâce à une caméra minuscule, il filme les visages et les corps, la présence et la force, la tristesse et l’allégresse dans un engagement radical et troublant.
Notre rencontre avec Pippo Delbono pendant la 30e édition du FIPA a failli ne jamais avoir lieu. Attendant de pouvoir l’interpeler à la fin de la projection du film dans le somptueux palais de Bellevue, ancien casino, et curieux contrepoint côtier à ce centre d’accueil italien délabré qui est le décor du film, Pippo s’était déjà emporté à cause d’une question d’un spectateur. « Peux-tu parler de ces deux scènes où tu retires le haut d’un homme pour l’habiller en Jésus ? C’est assez choquant quand même. », disait cette personne. Au premier abord, la question semblait anodine, mais grâce à elle nous comprîmes qu’il valait mieux éviter d’aborder Pippo sur un tel ton. Car, le cri de Vangelo est un appel à la joie et à la communion, un appel à une célébration du devoir d’amour, à une dénonciation de certaines hypocrisies religieuses et médiatiques concernant « la crise des réfugiés ».
*
Le Blog documentaire : Votre film s’efforce de retourner le regard posé habituellement sur les réfugiés : de victimes, ils deviennent modèles du va-et-vient à la fois tragique et magnifique qu’est l’existence humaine…
Pippo Delbono : Je voulais faire naître d’eux de la beauté, c’est-à-dire, pour moi, la force d’une présence, une fragilité dans un regard, dans un visage. Je voulais que le film devienne un poème, comme Le Caravage avec Les sept œuvres de la Miséricorde (1607). Ayant travaillé avec des délinquants, des malades psychiques, j’ai vu chez eux cette force, comme n’importe qui devrait la voir.
Et les personnages de mon film m’ont apporté quelque chose que l’on a beaucoup perdu : l’être, la présence comme personne artistique, comme poète. Il y a, chez eux, la fierté de savoir rester face à une caméra sans peur, la fierté de se laisser regarder à travers elle. Dans le théâtre oriental d’ailleurs, on apprend toute cette difficulté qu’il y a à rester centré sur sa présence.
D’où vient cet attachement à cette forme de beauté première ?
De la considération que, nous tous, nous sommes seuls, et destinés à mourir, un jour. Nous sommes sur un bateau qui va s’échouer. Voilà pourquoi il n’y a pas de différence entre un homme de dix, vingt, ou trente ans, ni même entre Trump et un réfugié ! Cette évidence m’est apparue avec le Sida dont je voulais parler, non en tant que tel, mais à travers une réflexion sur les temps de mort et de maladies.
En choisissant de ne présenter presque que des corps, pouvez-vous expliquer pourquoi vous avez éludé la question de l’histoire singulière de chacun de ces personnages ?
Je n’étais pas intéressé par les histoires personnelles de chacun d’eux, car il y avait bien trop de pathétique voire de tragique en elles. Ayant dormi dans le centre d’accueil où ils attendaient d’avoir des papiers, j’ai fini par savoir beaucoup de choses, mais je n’ai jamais voulu faire un film sur « les réfugiés ». Dans un reportage, il aurait été important de savoir quelle était l’histoire des gens. Pas ici.
Comment ces personnages ont accepté vos propositions de mise en scène de l’Évangile ?
C’était très simple. J’ai présenté les choses sous la forme d’un travail : « vous voulez faire ce travail ? », leur demandais-je. Et je les payais, bien sûr, car c’était un travail. Ils avaient une capacité extraordinaire à rester devant une caméra, une immense capacité de concentration ; pourtant en trois mois, ils gagnent à peu près ce que la plupart d’entre nous gagne en un jour. Le seul moment vraiment biographique du film, c’est la séquence dans laquelle Safi me raconte son histoire sur le lac, car c’est lui qui a voulu me raconter cela devant la caméra.
Ce qui était important, c’était que ces personnes puissent retrouver leur relation d’amour, pas leurs histoires singulières. C’est le même parcours que le spectateur doit faire, je pense. Et si tu les aides, eux t’aident, cela va dans les deux sens.
Rendez-vous hommage à la demande de votre mère finalement ? Ou avez-vous choisi l’Évangile car c’est un texte rassembleur ?
Ma mère était bien sûr le plus important, le point de départ. Mais si elle m’avait demandé d’adapter la Cenerentola de Rossini, je ne l’aurais pas fait ! Je l’ai filmée quelques temps avant sa mort, comme on le voit dans le film. Et elle m’a souvent conseillé et demandé d’adapter l’Évangile, un texte par ailleurs très important pour l’Italie depuis 2000 ans. La religion nous a donné l’art, la musique, la poésie, tout. Pourtant, elle a causé beaucoup de drames. J’en ai longuement discuté avec Michael Lonsdale sur le tournage de La visite (2015).
Et c’est pour ça que je trouvais juste d’entrer avec ces paroles de l’Évangile. Lisez-le bien ! Les gens les plus terrifiants vont à la messe, et se disent religieux ! J’étais en France et j’ai assisté à une manifestation contre le « mariage pour tous », c’était hallucinant, pire qu’en Italie ! C’est pas possible, il y avait des actes d’une schizophrénie totale ! D’un côté, tu parles de religion ; et de l’autre tu es raciste et homophobe ! Voilà pourquoi j’ai trouvé juste d’entrer avec ce texte là…
Malgré la subversion du texte, vous en gardez la spiritualité. Vous citez, par exemple, ce vers : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. » (Jean 12, 24-25)
C’est un texte complexe et la religion doit nous servir pour réaliser que, finalement, nous sommes tous ici sous le même régime, sans oublier celui-ci ou celle-là. Et je pense que ceux qu’on dit « réfugiés » sont plus lucides, parce qu’ils n’oublient pas les moments de souffrance ou de joie entière. Ils sont plus concrets avec les choses et les êtres. Cela, nous, nous l’avons perdu. Je sais que c’est un discours politiquement impoli. Un exemple qui m’a frappé : alors que pour une audition d’acteurs en France, je dois voir mille candidats, avec les personnages de Vangelo il n’y avait rien de tout cela à faire, ils avaient tous un visage fort, et une présence.
Par ailleurs, j’ai été à Calais, à Saint-Denis, mais aussi en Italie dans des lieux similaires. Il y a un business hallucinant derrière le traitement qu’on fait des « réfugiés ». Si on veut faire une analyse politique à 360°, on découvre qu’il y a derrière une multitude de thématiques à explorer. Et c’est pour ça aussi que je ne voulais pas rentrer dans ces faisceaux de problématiques pour mon film.
Dans le film, vous dites qu’un ami cinéaste vous a confié que « le miracle n’a lieu qu’au cinéma ». Qu’en pensez-vous ?
Je crois que non ! Le miracle peut exister aussi dans la vraie vie. Je suis croyant. Je pratique le bouddhisme. Je ne peux pas dire que je suis vraiment croyant parce que dans le bouddhisme, il n’y a pas de dieu, ni de madone. Il y a seulement soi – bien obligé de baisser la tête face aux miracles. En 1989, on m’avait donné un an de vie à cause du Sida… Il y a des choses qui nous dépassent et que notre tête est incapable de comprendre.
Ce qui est sûr, c’est que la mort et la vie existent. Si on entre dans cette dimension, on regarde différemment toutes les autres. Une fois cela posé, impossible de dire à des gens comme les « réfugiés » : « retourne dans ton pays ». Voilà ce qui m’intéresse dans Vangelo.
Comment vous placez-vous par rapport au traitement médiatique des « réfugiés » ?
Je suis très curieux du regard des médias, des reportages, mais l’expérience du temps reste la chose la plus importante. Je crois avoir fait une expérience sincère pour venir à bout de Vangelo. Je suis allé au bout d’une histoire réelle, j’y suis resté beaucoup de temps, je me suis fâché, j’ai ri, j’ai eu des discussions, des débats. C’est pourtant une thématique compliquée. Au point que j’y ai appris que nous avons tous un petit peu de Marine Le Pen en nous (chez nous, il s’appelle Salvini). En effet, je peux affirmer qu’ayant passé du temps à Asti, des choses m’ont choqué parfois. Il y a des choses difficiles à comprendre dans certaines cultures. Mais alors que c’est uniquement une question de compréhension de l’autre, on déplace le problème sans l’avouer.
D’un autre côté, j’ai reçu des dons extraordinaires, non seulement d’eux en tant qu’artistes, mais aussi en tant que personnes avec une attention, une sensibilité, un amour de l’autre. Finalement dans le film, j’ai fini par trouver un réfugié, seulement un, avec lequel je pouvais travailler. Dans une expérience pareille, je n’ai pu connaître qu’une seule personne, pas tellement plus. Je connais des metteurs en scène qui travaillent avec des dizaines d’immigrés mais qui n’en connaissent aucun. Quand ils parlent, ils évoquent des catégories : eux ils sont comme ça, eux comme ci… Il s’agit toujours d’une personne, pas d’un groupe. « Il y a des Pakistanaises, des Nigérians » dit-on, alors que ce sont déjà deux géographies tellement différentes ! Ce n’est jamais une masse. Car, une masse tu la jettes derrière un mur comme fait Trump… ou tu l’accueilles.
Quand avez vous pu considérer d’être arrivé au bout de cette aventure ?
Je ne sais pas. C’était une aventure dure, vraiment dure. Et je ne crois même pas d’être arrivé au bout, parce que je suis encore en tournée avec le spectacle lié au film, mais en même temps moi, personnellement, mon point de vue sur la vie a beaucoup changé après cette expérience. Je suis moins attiré par toutes les choses qui sont liées au travail. Cela m’est arrivé de faire du cinéma en tant qu’acteur, mais après cette expérience, je ne pourrais plus vraiment en faire. Il y a tellement de banalités… Cette expérience m’a rapproché du concret. Je cherchais à faire la révolution par le cinéma, maintenant non, j’ai réussi à me débarrasser de toute la stupidité qu’il y a dans ce métier.
Où en est votre désir d’utopie ?
Ce qui se passe dans le monde me fait peur. On reconstruit des murs. Et puis le chômage… Même une partie de la classe populaire, normalement la plus humble, est devenue xénophobe. Partout la droite revient. On est dans une situation hallucinante. « Qu’est ce qu’on peut faire aujourd’hui ? », se demandait Brecht. La seule chose qu’on peut faire, c’est regarder la vie en tant qu’artiste et se lancer en elle. Qu’est-ce que je fais aujourd’hui ? Je fais l’artiste et je me jette dans la vie. Sauf que je me brûle un peu trop les mains. Je veux retrouver la distance pour me protéger.
Pouvez-vous nous parler du choix d’utiliser deux types de caméras dans le film ?
Un professeur d’université espagnol a fait une belle leçon sur Vangelo : « Pippo, tu te mets dans le film avec une petite caméra, mais tu ne plaques pas ton point de vue envahissant, alors que souvent les cinéastes sont hors-champ et on voit maladroitement leur point de vue. » Là, je me jette avec eux, ils sont violents, et je suis violent. Voilà pourquoi c’est bien d’être deux caméras. Tu as une relation avec eux, tu leur fais faire ce que tu veux, et en même temps tu veux que la seconde caméra, celle de Fabrice [Aragno], fasse du cinéma.
Quand je suis avec ma petite caméra, cela permet d’être en face-à-face avec le personnage. Par ma formation, je suis danseur et dans la danse orientale, on apprend parfaitement à travailler avec les mains, à se stabiliser. J’ai donc utilisé un petit appareil photo pour filmer mes images, et je n’ai senti à aucun moment les limites de la technique, grâce à notre post-production en grande partie. Mais avec Fabrice, nous ne cherchions pas à détruire les yeux avec de la technique, nous voulions faire du cinéma. Et là, pour créer cette intimité, on ne pouvait pas être une troupe, comme sur un gros tournage. D’où cette petite caméra que j’ai utilisée la plupart du temps et la sienne, bien plus imposante, pour les deux semaines où il m’a rejoint.
Et la musique, pourquoi est-elle si présente, mais en même temps en sourdine ?
Elle est fondamentale, elle ponctue les silences de la méditation qu’est le film. Avec ce film, je demande aux gens de faire un voyage méditatif. Il s’agit de rester juste. Et le montage, c’est ressentir l’émotion puis la faire s’arrêter, c’est faire des notes et des silences avec les images.
Cet usage un peu sentencieux de la musique fait référence à Pasolini, en plus de tous ces visages. A un moment dans le film, je parle de son film, L’Évangile selon Saint-Matthieu, la grande différence c’est que Pasolini était fortement croyant. Et la musique d’Afghanistan, c’est Safi qui me l’a donnée ; toutes les autres ont été écrites en post-production.
Pourquoi avoir fait dire au personnage de Jésus des paroles en italien ?
Il me disait qu’il voulait parler italien, et il a fait beaucoup de progrès. L’italien et le français ont un peu plus de douceur que l’anglais, à mon avis. Et lui faisait sortir un être humain du texte biblique.
Jamais aucun personnage n’a donc posé de question sur vos choix de mise en scène ?
Les questions, c’est plutôt des acteurs de conservatoire qui les poseraient, cette culture qui a besoin de comprendre toujours pourquoi. Ces personnes dans mon film arrivent dans d’autres situations : ils n’ont pas besoin de savoir pourquoi. Moi, je me sens animal comme eux.
Je ne veux pas comprendre le pourquoi des choses. Mais à la fin, je sais quelle est la chose la plus juste. Je ne veux pas savoir pourquoi, sinon je n’aurais rien fait dans ma vie… Je suis fils de Pina Bausch, elle qui citait Hitchcock à qui on aurait un jour demandé « Pourquoi faites-vous des films qui font peur ? » : « Je ne sais pas, peut-être quand j’étais petit, quelqu’un a fait ‘bouh’ au-dessus de mon berceau ». C’est fondamental de sortir du pourquoi, avec ces personnes là en particulier, car ils ont un sens profond des choses qui nous échappe.
Propos recueillis par Fabio Falzone & Jules Berg
*
Vangelo/Evangile
Documentaire de Pippo Delbono (France, 2016, 1h27mn)
– Production : CDP, Compagnia Pippo Delbono, Stemal Entertainment, Ventura Film, Les Films du Fleuve, en association avec ARTE France-La Lucarne
– Diffusé lundi 27 février 2017 à 0.15 sur ARTE
Merci à Julien Bacquart, Bastien Fauché, Fanny Caumont, Florient Cuzacq
du BTS de Biarritz pour leur aide précieuse.
Pingback: Évangile – Cinema Paradiso