[Mise à jour le 5 janvier 2017]
La « Radio Live » s’installe dans le paysage documentaire et vous propose de nouvelles dates pour profiter de l’expérience, en France comme à l’étranger. Toutes les villes et tous les détails en bas de cet article…[Le 27 octobre 2016]
Bonne nouvelle ! La « Radio Live » d’Aurélie Charon, Amélie Bonnin et Caroline Gillet est de retour. Avec Juliette Armanet à la chanson, la joyeuse troupe revient sur la scène de la Maison des Métallos un an et demi après une première incursion réussie. Nous vous avions relaté cette expérience documentaire de radio live en mai 2015… Et après « Underground democracy », l’événement posera une nouvelle question ce jeudi 3 novembre, non sans rapport avec le premier thème de la série : Peut-on encore dire « nous » ?
« Nous ne sommes plus à la radio, nous ne sommes plus sur les réseaux sociaux, nous sommes au même endroit au même moment. (…) Ce n’est pas un spectacle, ce n’est pas une conférence, c’est plus qu’une rencontre. C’est un moment du futur, une émission de radio en trois dimensions ».
Si le concept de cette « Radio Live » ne cesse d’évoluer au fil des numéros et en fonction des invités, le socle n’en demeure pas moins solide. En somme : un patchwork audio-visuel à même de susciter réflexions et émotions, des expériences individuelles qui interrogent sur scène ce que nous faisons du collectif, de la chaleur et de la convivialité, avec un horizon délibérément très… politique.
Après Fuck, et après ? Oser l’action politique en février dernier et La France avec nos mots, se réapproprier notre démocratie en mars 2016, la nouvelle série de rencontres qui s’annonce interrogera de près ou de loin les échéances électorales à venir en France, mais en privilégiant les « réponses originales et sensibles à ce qui se profile comme débats et polémiques » en se faisant « l’écho de vies engagées, lumineuses, inspirantes d’une génération en train de bouger les lignes en France et à l’étranger ».
Nouvelles générations, nouvelles actions collectives ? Après Amir de Gaza, Inès de Sarajevo, Amer et Sara de Syrie, place ce jeudi 3 novembre à Elvire, Heddy, Carlos et Younes…
Elvire Duvelle-Charles, 29 ans, Paris, fait partie du groupe FEMEN à Paris.
Heddy Salem, 20 ans, Marseille. Il a grandi dans les quartiers Nord, faisait de la boxe, et a découvert le théâtre. Maintenant il veut « percuter » le public avec des textes forts sur les inégalités, et a été embauché pour un an de service civique au Théâtre du Merlan.
Carlos Arbelaez, 30 ans, Medellin-Paris. Militant des droits de l’Homme en Colombie où il luttait contre les crimes de l’État, il a obtenu l’asile politique en France et a vécu 4 mois dans les rues de Paris. Il est aujourd’hui étudiant en droit, et travaille pour l’association Singa qui accueille des réfugiés.
Younes Sabeur Cherif, 26 ans, Alger. Il a créé la page Facebook « Envoyés spéciaux algériens » quand il était étudiant, et travaille à la création de nouveaux médias collectifs et citoyens en Algérie.
Comment vont se nouer ces quatre destins plein d’avenir ? Quels dialogues, quelles interpellations, quels enrichissements mutuels ? Pour le savoir, et pour les saveurs, déplacement obligatoire – ce qui n’est pas sans rappeler le LIVE Magazine : à la maison des Métallos à Paris et au théâtre de la Criée à Marseille (où vous retrouverez Heddy, Sophia, Amra et Amir), mais aussi à Metz ou Montpellier (dates ci-après).
Pour ceux qui suivent Aurélie Charon et Caroline Gillet sur les ondes hertziennes, ce sera l’occasion de retrouver des personnages entendus sur France Inter ou France Culture… Les deux auteures envisagent aussi une diffusion simultanée de l’événement sur Radio Campus (pour Paris) et Radio Grenouille (pour l’incursion à Marseille, le 11 novembre) et poursuivent par ailleurs les rencontres en amont des représentations, avec de jeunes publics dans les lycées ou en festivals.
Et comme pour se convaincre de l’intérêt de leur initiative, relisons les mots de Rym Bouhedda publiés ici même à la sortie de la première édition de « Radio Live » en octobre 2015…
On écoute avec fascination ces histoires de vie où l’amour, l’amitié, l’émerveillement sont toujours, et peut-être même encore plus vifs dans ces contextes hors-norme, lorsque les acquis d’une vie décente sont fragilisés. Pas de pathos, pas de démonstration larmoyante, mais tout le contraire. L’envie de donner la parole à une jeunesse endurcie par des conditions de vie oppressantes, mais toujours encline à l’auto-dérision. Le public rit et communie. Lorsque Amir raconte sa stupéfaction devant les filles qui lui font la bise à son arrivée en France. Ou lorsque Inès explique que son père, fervent communiste, a placé le portrait de Tito à la place du sien sur le mur au dessus du lit. (…)
Mosaïque internationaliste qui caractériserait une jeunesse destinée à se rencontrer et à être connectée d’un bout à l’autre de la planète. (…)
La conscience du monde se construit dans un réseau d’échanges et d’interconnexions. (…)
il y aura eu des moments de grâce, d’espoir et de poésie.
Plus loin…
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Les dates de Radio live…
– Le 11 novembre au théâtre de la Criée (Marseille)
– Le 26 janvier à la Machine du Moulin Rouge pour la Nuit des idées (Paris)
– Le 4 février au festival « Longueur d’Ondes » (Brest)
– Le 21 avril au Centre Chorégraphique National (Montpellier)