La plateforme de SVOD documentaire « Tënk » est en ligne, avec déjà un millier d’abonnés

C’est avec une certaine discrétion que la version Bêta de « Tënk » a éclos sur les internets autour du 14 juillet. Le lancement officiel s’effectue ces jours-ci en deux temps : jeudi 25 août à Lussas, en Ardèche, et la semaine suivante, le 1er septembre à Paris, au Forum des Images. Nous avons pris le temps de nous promener sur ce qui est présenté comme « la première plateforme SVOD entièrement dédiée au documentaire d’auteur »… Impressions.

Si vous ne savez pas où donner du clic quand une envie pressante de documentaire vous étreint, il y a désormais une adresse, sans doute appelée à devenir incontournable, et qui présente indéniablement la garantie de la qualité.

On vous en a déjà parlé lors de sa campagne de financement participatif : « Tënk » est désormais en ligne. La plateforme vient s’ajouter à d’autres offres de films documentaires en ligne (99.media, IRL, la chaîne YouTube d’Infrarouge, Netflix, Le plan docu sur Facebook, ici-même, gratuitement et selon les envies…), et promet une offre régulière de documentaires dit « d’auteur », renouvelée chaque chaque semaine. 

Ce nouveau site, conçu à Lussas où se tiennent actuellement les Etats généraux du film documentaire, est aujourd’hui animé par une équipe éditoriale d’une dizaine de personnes, et repose sur une SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) regroupant des producteurs, des réalisateurs, des techniciens et des écoles de cinéma. Ambition affichée : diffuser des films, bien sûr, mais aussi en produire à moyen terme.

Pour la suite…

C’est une image très célèbre qui vous accueille sur la plateforme, tirée du film de Pierre Perreault et Philippe Brault, Pour la suite du monde. Manière, peut-être, de vous aiguiller vers l’une des huit plages thématiques qui découpent l’offre de films. Dans ces « Fragments d’une oeuvre », vous retrouverez aux côtés de plusieurs films canadiens certains des meilleurs opus de Mariana Otero (Histoire d’un secret, Cette télévision est la vôtre, Entre nos mains) ou de Bogdan Dziworski.

Si certaines « plages » thématiques s’inspirent directement de la programmation des Etats généraux du film documentaire, d’autres sont plus transversales et proposent d’explorer l’écologie, « le politique dans l’histoire » (des luttes), l’urbanité ou encore les territoires sonores du documentaire. Toutes sont programmées par un couple ou un trio de professionnels – Daniel Deshays et François Waledisch pour cette dernière, Jean-Marie Barbe et Pascal Catheland pour les « coups de cœur ».

Au-delà d’une ergonomie générale plutôt réussie – et surtout simple d’utilisation, on apprécie particulièrement les plages dédiées aux films sortis d’école, aux œuvres repérées en festivals (Locarno, FID, etc.) ou lors des résidences d’écriture de Docmonde ; autant de portes ouvertes sur la création documentaire contemporaine, assez souvent hors des sentiers battus – et des radars habituels.

En pratique…

La sélection proposée par l’équipe de Tënk est aujourd’hui disponible en France, en Belgique au Luxembourg et en Suisse. De nouveaux territoires – comme d’autres plages – pourraient être intégrées à la plateforme dans un proche avenir.

L’offre est « augmentée » et « rafraîchie » chaque semaine ; tous les films restent disponibles pendant deux mois. Si la mise en avant des nouveaux documentaires reste encore plutôt discrète, la périodicité des publications devraient permettre de rassasier les amateurs de « binge watching » et de contenter les spectateurs moins pressés…

Last but not least, le prix : 6 euros par mois, sans engagement. Les 30 premiers jours vous reviennent à 96 centimes. A ce tarif là, ce serait dommage de ne pas essayer…