Le mois de novembre est un peu plus que les autres celui du documentaire… Il y a bien sûr la 18ème édition du Mois du Doc en France, mais aussi de nombreux festivals dans les semaines à venir : Escales documentaires à La Rochelle, Écrans documentaires Arcueil, IDFA à Amsterdam, DOK Leipzig en Allemagne, RIDM à Montréal, et on en passe… Bref, de multiples réjouissances sur lesquelles nous aurons le temps de revenir ; à commencer par celle-ci : Les Étoiles du documentaire qui s’invitent au Forum des Images les 4 et 5 novembre 2017.

Elles ont été décernées en juin dernier, et elles s’exposent dans la lumière en ce début novembre. les Étoiles du documentaire de la SCAM décernées chaque année à une trentaine de films remarquables sont projetées au long d’un week-end à Paris. « Le thème émergent de cette nouvelle édition est le combat, mettant en évidence la lutte des Hommes à vivre. Un combat pour la dignité, la paix, la vérité, la mémoire et contre les stigmatisations, l’intolérance ou l’injustice. »

Deux Cancres, de Ludovic Vieuille, présente le combat d’un père aux côtés de son fils en difficulté scolaire. Dans La Mécanique des Corps, de Matthieu Chatellier, on retrouve le combat intime de ces hommes et femmes qui appréhendent leur nouveau corps rendu hybride par une prothèse. Marjolaine Grappe et Christophe Barreyre avec Chine, le Cri Interdit dénoncent la politique de contrôle des naissances dans l’Empire du Milieu. Entre vies brisées et destins volés, des milliers de suisses libèrent leur parole dans le documentaire de Bruno Joucla et Romain Rosso, Au Nom de l’ordre et de la morale. Dans La Permanence, Alice Diop plonge au cœur de l’hôpital d’Avicenne à Bobigny qui accueille les plus démunis pour les sauver d’une descente aux enfers. Dans le même registre d’un combat en résistance, Anne Poiret (lauréate du Prix Albert Londres 2007) livre un reportage impressionnant avec Bienvenue au Réfugistan sur ce « presque » pays que sont devenus les camps de réfugiés ou de déplacés, qui abritent aujourd’hui 65,5 millions de personnes déracinées à travers le monde. Avec La Sociologue et l’ourson, Etienne Chaillou et Mathias Théry retracent les mois de débat qui ont abouti à l’ouverture du mariage aux couples homosexuels en France, au travers la lutte d’une femme : Irène Théry, sociologue militante et mère. Présenté en avant-première lors de la clôture de l’édition 2016 du festival, Belle de nuit – Grisélidis Réal, autoportraits aborde le féminisme en dessinant le portrait de Grisélidis : écrivaine, poétesse, peintre, trafiquante, prostituée et militante révolutionnaire.

Benjamin Hoffmann et Aurylia Rotolo dans Aventure, retour au pays natal nous font le récit de la tentative de migration de deux jeunes camerounais – et de leur échec – Jack et Marlyse. De retour au pays, leur accueil mitigé ne les arrête pas à dissuader les populations à quitter le pays et surtout à construire le leur. Inside the Labyrinth de Caroline D’Hondt donne la parole au peuple amérindien de la réserve de Tohono O’odham qui, souvent discriminé par le gouvernement américain, lutte pour maintenir son statut de nation. Mehran Tamadon, de son côté, initie une tentative de dialogue avec les partisans du régime de Téhéran dans Iranien tandis qu’Emanuele Licha revient dans les hôtels utilisés par les reporters de guerre dans Hôtel Machine.

En clôture du Festival les Etoiles du documentaire 2017, le film Makala d’Emmanuel Gras sera projeté en avant-première. Il a reçu le Grand Prix de la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2017, ainsi qu’une mention spéciale du Jury de L’Œil d’or – le Prix du documentaire Cannes 2017.

 

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