Poursuivant sa volonté d’aborder tous les genres documentaires, du cinéma d’auteur au docu-fiction en passant par les webdocumentaires et les nouvelles écritures web, Le Blog documentaire reproduit ici le « manifeste » publié par France Télévisions à l’occasion du FIPA 2012, à Biarritz.

Cosigné par les directeurs des documentaires de toutes les chaînes du groupe et par Boris Razon, en charge du transmédia et des nouvelles écritures, ce texte vante le savoir-faire de France Télévisions, présenté ici comme « le principal garant de l’équilibre financier du tissu des entreprises de production de documentaires et de la liberté de création ».

Ce manifeste part du principe que « le documentaire n’est pas un sujet mais une expérience » et revendique l’expression de la subjectivité des auteurs… Il exprime la volonté de France Télévisions d’accroître encore ses investissements (88 millions d’euros en 2011 pour 1 300 programmes) en ne privilégiant aucun interlocuteur a priori. On notera enfin l’ambition de développer les nouvelles écritures, et l’annonce d’un « serious game » autour de la Première guerre mondiale.

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Le genre documentaire est central sur France Télévisions. Sa présence ne tient pas à une question d’obligation de quotas ou de contraintes. Il est au cœur de la notion même de service public, au cœur de la création. Ce n’est pas un hasard si le secteur privé n’en produit pas ou si peu.

Le goût du documentaire

Le documentaire est le lieu où l’exigence d’un contenu fort rencontre une forme voulue par un auteur, l’un ne va pas sans l’autre. Le contenu d’un film documentaire ne peut être un cours magistral, il n’est pas un objet neutre totalement objectif, il est sublimé par une forme singulière. Le documentaire n’est pas un sujet, mais une œuvre qui marie une connaissance ou une expérience à une vision.

Un film documentaire existe par la rencontre avec le téléspectateur : il trouve son sens dans la volonté d’aimanter un autre que lui-même, par sa volonté de dire quelque chose du monde, de faire connaître, de partager, de faire évoluer les esprits. Il existe dans le documentaire une dimension de remise en cause des idées reçues, des pratiques sociales, des ordres établis. Il incarne le genre de programme le plus indépendant et le plus libre de la télévision.

A France Télévisions, nous voulons être les promoteurs d’un service public qui croit à la nécessité démocratique d’une rencontre exigeante entre le public et les chaînes du groupe, et qui par voie de conséquence croit à la création documentaire.

Nous voulons écrire ici notre respect pour cette mission et rappeler la réalité de cet engagement.

  • Le documentaire est le seul genre de création présent sur toutes les antennes de France Télévisions et à tous les horaires de diffusion du matin au soir (et jamais après 23h30 pour les programmes inédits ; sur France 5 par exemple, 3 fois par semaine la chaîne offre des documentaires en prime time). Il est un élément déterminant et essentiel pour l’offre, la programmation et l’économie du service public de télévision.
  • Tous les sujets, tous les genres, toutes les écritures, toutes les audaces ont leur place sur France Télévisions car ce qui fonde le documentaire c’est la curiosité, le besoin d’approcher, de rencontrer l’autre et, comme en miroir, son écriture se réinvente sans cesse.
  • Sur France Télévisions, le documentaire est un véritable engagement. Il contribue à la vie citoyenne en créant les récits qui permettent d’appréhender, au delà de l’actualité, les mouvements qui traversent et agitent notre monde. Certains d’entre ces films nous permettent même de rêver qu’un autre monde est possible. D’autres encore, nous révèlent une face du monde que nous n’aurions pas imaginée.

C’est ainsi que nous avons voulu, comme une déclaration de principes auxquels nous sommes profondément attachés, tenter d’énoncer ici les valeurs qui nous guident et qui fondent l’offre de programmes documentaires de nos chaînes. Notre offre de télévision publique se doit d’être fondée sur :

La différence
Le documentaire porte haut cette différence. Parce que le documentaire propose une expérience particulière de la télévision et du regard et ainsi, parfois, une autre expérience du réel.

La singularité et la diversité
Nous devons présenter au public la diversité de la création en France, car le documentaire est un genre qui porte en lui, de par sa plasticité, l’exigence de la diversité. Fondée sur la singularité d’une écriture, à chaque programme renouvelée, cette création est rétive aux discours convenus parce qu’elle est subjective.

Au sein du documentaire, toutes les écritures sont développées : enquêtes, portrait, unitaires, documentaires « feuilletonnants », immersions, enquêtes, décryptages, incarnations…

La rencontre
La télévision est un média de masse et notre responsabilité est de continuer à faire des chaînes de France Télévisions un lieu de création, un lieu de rencontres entre la création et les téléspectateurs, ces usagers du service public.

Nos cases, nos rendez-vous sont ces lieux pour tous les publics, ces personnes qui pour nous ne seront jamais des cibles. En tant que service public nous avons toujours la volonté de nous adresser à tous.

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Une expérience…

France Télévisions est toujours, comme tous ceux qui participent à l’un des tissus créatifs les plus vivants qui soit, à la recherche de l’impossible définition du genre documentaire.

L’objet ne se laisse pas si facilement saisir, et c’est sans doute une chance pour nous tous, car c’est justement dans cette impossibilité à se « cadrer » qu’il trouve sa liberté, sa vitalité.

Le documentaire est une forme ouverte, qui se renouvelle sans cesse, en accueillant volontiers en son sein des modes d’écritures venus d’autres genres. Il s’enrichit par exemple de la fiction ou des apports de l’écriture du journalisme d’investigation ou même du magazine.

Cette porosité relative avec les autres genres n’est pas une faiblesse ou un danger, mais une force et un espoir. Le documentaire ne cesse de prendre des risques et de se remettre en cause.

Le désir de saisir le réel reste le cœur du documentaire : le saisir, avec rigueur, dans sa complexité et le transformer en récit.

Mais si le documentaire est cette alchimie, il ne doit jamais verser dans une posture professorale, condescendante. Si chaque programme est un objet de partage de connaissance, il n’est pas une leçon. Il propose autre chose : une expérience intime, faite d’émotion et de sens, une révision de nos perceptions par un récit personnel.

Et, à France Télévisions, nous croyons dur comme fer à la puissance de cette expérience pour le téléspectateur, au documentaire comme lieu d’apprentissage et de plaisir.

La Société, l’Histoire, la Découverte, la Science, la Culture, les peuples, l’économie et la géopolitique, le travail, la société internationale… tous les territoires sont à arpenter en fonction de l’identité des chaînes du groupe, et sous tous les formats, de 26 à 90 minutes, des unitaires à la série.

Pour tous les publics

La part croissante occupée par la redevance et les subventions publiques dans le financement de France Télévisions, impose plus que jamais «  un retour sur investissements » au téléspectateur-citoyen-contributeur.

Il est un impératif catégorique qui exige l’adresse au plus grand nombre des programmes proposés.

Cette volonté de toucher un large public n’est pas pour autant synonyme de démagogie ou de populisme. Face à un monde de plus en plus complexe à déchiffrer, en crise perpétuelle et en évolution permanente, toutes les grilles de lecture préalables se sont effondrées : d’où l’intérêt sans cesse croissant du public pour le documentaire et d’où l’enjeu essentiel d’une programmation aux heures de grande écoute, ce qui est d’ores et déjà le cas sur toutes nos chaînes. Il ne peut ni ne doit y avoir une seule mais plusieurs types de rencontres du documentaire avec les publics.

Les succès d’Apocalypse 1 et 2, du 11 septembre, de Louis Renault et André Citroën, la Course du Siècle, d’Une pieuvre nommée Bercy, de la soirée spéciale Kadhafi, démontrent pleinement la capacité propre au documentaire à raviver le lien social, à partager et à stimuler le débat dans le pays autour de thèmes historiques, politiques, écologiques ou scientifiques.

Un engagement…

Ce ne sont pas de belles phrases, de belles promesses : France Télévisions est le principal garant de l’équilibre financier du tissu des entreprises de production de documentaires et de la liberté de création.

Le groupe public est à l’origine de plus de 60 % de l’investissement de toutes les chaînes de télévision dans ce genre.

France Télévisions travaille avec une grande diversité de sociétés (200) quelque soit leur taille et leur ancienneté dans le secteur. Il n’y a pas de barrière à l’entrée pour les producteurs qui souhaitent travailler avec l’une des chaînes de France Télévisions, seul compte l’intérêt et l’originalité du projet.

France Télévisions entre en partenariat avec des entreprises confirmées ou bien débutantes, elle ne mène pas une politique industrielle car ce n’est pas son rôle mais elle privilégie la créativité et l’audace des propositions qui lui sont faites.

Pour l’année 2011, il s’est agit de plus de 1 300 programmes financés par 88 millions d’euros !

S’il n’y avait pas la télévision publique, le documentaire ne pourrait pas survivre en France, car c’est elle qui leur apporte le volume nécessaire à son économie et à son rayonnement international. Cet investissement croît et continuera à croître. C’est cela aussi l’engagement que prend France Télévisions.

Le groupe public a passé des accords pluriannuels avec les producteurs de documentaire, ce qui leur fournit un cadre stable, essentiel.

C’est d’abord la garantie d’une augmentation de la contribution au genre documentaire. Ensuite, la télévision publique s’est engagée par ces accords à un meilleur financement horaire des œuvres.

Enfin, France Télévisions a souhaité rendre transparente sa politique en matière de documentaire vis-à-vis des organisations de producteurs signataires de l’accord en leur présentant des informations précises sur la nature de ses investissements.

Cet engagement et ce dialogue avec les producteurs et les auteurs caractérisent la télévision publique ; il est un élément de sa responsabilité vis-à-vis de l’ensemble du secteur du documentaire.

Sur tous les écrans

L’importance des investissements de France Télévisions dans le documentaire lui confère un rôle majeur pour son renouvellement dans un univers numérique.

C’est pourquoi la stratégie numérique doit permettre au groupe public de redevenir un laboratoire de l’innovation, tant sur les technologies que sur les formes narratives. Car les outils numériques offrent au documentaire de nouvelles perspectives que France Télévisions développera avec un maître-mot : innover pour mieux raconter le réel, innover pour mieux adhérer aux nouveaux usages, aux nouvelles utilisations du contenu documentaire.

La télévision publique doit ainsi renforcer ses actions de deux manières dans le domaine de la création liée au numérique :

  • Les webdocumentaires raconteront le réel d’une manière qui n’aurait pas été possible autrement, en utilisant le fragment, la décomposition, une structuration nouvelle du discours. Forte d’une première expérience, France Télévisions entend s’illustrer dans ce domaine pour créer à plusieurs reprises des événements autour de ces nouvelles écritures, comme elle l’a fait avec Manipulations ou demain un « serious game » avec Apocalypse 14-18.
  • Les architectures documentaires transmédias qui utilisent de manière complémentaire les outils du numérique ou ceux des antennes pour raconter une histoire commune. Le transmedia, c’est le développement de formes narratives différentes sur des univers distincts : à l’antenne et en ligne. Deux vies qui sont autant d’expériences différentes.

Pour le documentaire, ces nouveaux écrans sont aussi une promesse : nous devons être les promoteurs de l’existence au long cours des contenus qui sont d’abord proposés sur nos chaînes. Comme la longue traîne des comètes, un film ne doit plus simplement « passer » à la télé, mais être visible par delà sa première et fugace apparition, sur Pluzz, en vod, sur l’ensemble des plateformes du groupe.

Les documentaires sont notre patrimoine commun, comme peu de programmes, ils gardent des réserves de puissance, au-delà du flux quotidien des images. Leur pérennité – leur valeur à long terme – est une fierté que nous revendiquons.

Fabrice Puchault, Dana Hastier, Caroline Behar, Yann Renoard,
directeurs des documentaires France 2, France 3, France 5, France 4.
Gilles Camouilly,
directeur de l’antenne et des programmes France Ô.
Boris Razon,
directeur du transmedia et des nouvelles écritures

Les précisions du Blog documentaire

1. Retrouvez de nombreuses informations sur les investissements de France Télévisions en matière de fictions et de documentaires sur le « Guide de la création« .

1. Le Blog documentaire  a lancé un appel aux dons sur le site de crowdfunding Ulule. Il s’agit pour nous de pérenniser et de développer notre offre éditoriale. De nombreuses surprises sont donc à venir, si vous le voulez bien… et toujours des contenus de qualité dont le sérieux restera toujours notre exigence. On compte sur vous, sans qui nous ne serons rien !…

15 Comments

  1. A lire ce document, on se croirait dans le meilleur des mondes. Après, quand on allume la télé, on voit clairement le décalage entre ce document et la réalité. Il faut dire que la déception est déchirante car on attend beaucoup plus de sagacité, d’acuité, de finesse, d’audace dans la programmation.
    Bref, sans vouloir offenser les directeurs signataires de ce « manifeste », les documentaires intelligents, forts et captivants ne sont pas sur France Télévisions.

  2. Pingback: France Télévisions : Manifeste pour le documentaire | Webdocu.fr

  3. il aurait été bon que vous preniez position pour le documentaire  » Le MUR » dont la réalisatrice se voit trainer en justice pour avoir dénoncé un système existant réellement.
    Ironie de l’histoire, le procès lieu le même jour que votre parution.

    Si vous voulez être a la hauteur de ce que vous prétendez, vous pouvez toujours le diffuser et aider la réalisatrice Sophie Robert a continuer son travail autour de ce sujet.

    Merci de bien vouloir transformer vos paroles en acte

  4. Effectivement, une journaliste a été assignée en justice pour un documentaire qu’elle a fait.
    Je n’ai vu aucune intervention de la part des journalistes. Ils n’ont pas d’opinion ???
    Ils pensent que ça n’arrive qu’aux autres ??

  5. D’accord avec Olivier, ça vient un peu tard….mais mieux vaut tard que jamais…alors vous allez le diffuser « LE MUR » de Sophie Robert ? Finalement, vous n’avez pas l’impression d’avoir raté quelque chose en ne prenant pas position dès le début ? il faut que les Etats Unis et d’autres pays s’engagent, y compris les plus petits médias, pour que finalement vous suiviez le mouvement ?

  6. horsdanslesgenes

    Comme je soutiens cette « profession de foi » ! Ce jour, comme vous l’a dit Olivier, on attend une décision de justice menée par 3 personnes interrogées dans le cadre d’un documentaire, et qui bien qu’ayant duement signé les autorisations réclament son interdiction parce que le documentaire ne leur plait pas…
    En cette année de grande cause nationale de l’autisme, d’une prise de conscience politique et sociétale énorme, diffuser ce documentaire relèverait d’une action d’information essentielle du public et d’une vraie marque de résistance à toutes les tentatives de censure des obscurantistes !

  7. Manifeste à faire lire tous les matins et le soir avant de se coucher aux directeurs de l’antenne et des programmes.

  8. absolument scandaleux ce soit-disant manifeste !!!! quelle hypocrisie tout de même !!! en lisant cette phrase : ‘tous les territoires sont à arpenter en fonction de l’identité des chaînes du groupe, et sous tous les formats, de 26 à 90 minutes, des unitaires à la série.’ ça fait bien sourire… tous les formats ! mais voyez-vous ça !! ah oui un format TV bien formaté qui doit obligatoirement être dans une durée imposée de 26 à 90 minutes et surtout pas une minute de plus s’il vous plaît ! je me suis rendu au FIPA 2011 et j’y ai vu un documentaire absolument magnifique réalisé par une jeune femme sur un saxophoniste sans concessions et jouant une musique libre ! ce film voyez-vous était LUI hors format TV et durait 120 minutes. un film d’une grande inventivité, un vrai portrait d’auteur que nulle chaîne ne diffusera jamais. donc oui s’il vous plaît ‘merci de bien vouloir transformer vos paroles en acte’ comme il est dit plus haut et ayez le courage et l’audace d’être curieux en ouvrant grands vos yeux et vos oreilles et surtout sortir de vos formats insupportables pour quiconque aime vraiment le cinéma d’auteur, le vrai, celui qui est dans sa propre durée non imposée et absolument libre ! vive le cinéma !

  9. Vous vantez les documentaires que vous diffusés comme des expressions diverses et variées du réel. Mais cela tient-il réellement pour tous les sujets ? Et si tel est le cas, comment est-ce possible que vous n’interveniez pas lorsque l’auteur d’un documentaire aussi important que « Le Mur » est traduite en justice par des personnes interviewées et conscientes de l’être.

    Malgré les plaintes manifestées par les intéressés, ce documentaire est nécessaire à l’information des citoyens. Nécessaire car les intervenants nous informent sur une question d’ordre sanitaire malgré le « retour de veste » de certains.

    Malheureusement cette information n’est pas dans l’intérêt d’un certain type de personnages diplômés et bien entourés.

    Si vous revendiquez la liberté d’expression et d’information, il faut également la défendre et la soutenir.

    Cordialement.

  10. Pour information, Sophie Robert, réalisatrice de « Le Mur », a été condamnée ce jeudi 26 janvier par le tribunal de Lille à verser 19 000 euros aux plaignants au motif que les entretiens montés dans le film « portent atteinte à leur image et à leur réputation en ce que le sens de leur propos est dénaturé ».
    S’ajoutent à cela 6 000 euros de frais d’avocats et 9 000 euros pour la publication de la décision dans trois revues choisies par les plaignants.

    Voir l’article de Sophie Verney-Caillat sur Rue89 : http://www.rue89.com/2012/01/26/autisme-le-documentaire-le-mur-condamne-par-la-justice-228785

    Le documentaire est interdit de diffusion « en l’état » ; c’est-à-dire que celle-ci est soumise au retrait des passages incriminés. Le film dans sa forme actuelle devra être retiré d’Internet, sous peine d’une astreinte de 100 euros par jour.

    Sophie Robert a fait appel de cette décision.

    Rappelons aussi, qu’à notre connaissance, France Télévisions n’est engagé ni de près ni de loin dans ce film.

    Sachez enfin que Le Blog documentaire, alerté par cette histoire dès ses premiers développements, reviendra très prochainement sur le sujet…

  11. Un réalisateur de documentaire

    Ils ont décidément peur de rien chez France TV pour être capable d’éditer un truc pareil. La notion de service public c’est avec le poing qu’ils ont mis sur l’affiche écrasé sur leurs têtes de troufions qu’ils arriveraient peut-être, enfin, à l’assimiler.
    En attendant, il faudrait réactiver les bonnes vieilles méthodes staliniennes, comme le suggère leur imaginaire soviétique, et les envoyer au goulag leur faire regretter de s’être à ce point moqué du peuple.
    Comment peut-on dire autant de bêtises dans un sens pour, dans le même temps, faire exactement le contraire ?!
    Le seul avantage de ce texte, c’est qu’il donne à la fin une liste on ne peut plus complète de laquais dont il faudrait débarrasser la profession pour l’assainir.
    Haha, faut-il redonner des noms ?

    Moa j’ti ça, Moa j’ti rien !

    @+ Merci et bravo pour ce blog.

  12. Pingback: Appel à France 3 région : Les raisons de la colère « Le blog documentaire

  13. En lisant ce manifeste plusieurs réflexions me viennent à l’esprit. La première est que les personnes en charge de la diffusion des documentaires ne vivent pas dans le même pays que moi. Je suis auteur réalisateur de documentaire et ce manifeste atteste du foutage de gueule manifeste à l’endroit des auteurs qui veulent emmener de la réflexion dans ce pays et j’en connais beaucoup. Suite au tremblement de terre en Haïti de janvier 2010 j’ai auto produit un documentaire sur le combat que mène les femmes Haïtiennes pour la reconnaissance de leurs droits. Ce documentaire aborde aussi la problématique des Ong qui viennent dans ce pays pour détourner les fonds alloués au plus pauvres. J’ai présenté mon documentaire puis il est passé en commission éditoriale 6 mois après malgré moulte relance je n’ai toujours aucune espèce de réponse ou début de réponse. Conscient que les documentaire auto produit ne sont pas aimés des chaînes j’ai proposé un autre projet documentaire en passant par une boite de production « Première Ligne Tv ». Le projet documentaire concerne l’adoption internationale entre Haïti et la France qui fait l’objet de nombreux trafics. Ce projet est un travail d’une année d’enquête de rencontre, de recoupage j’ai l’ensemble du processus qui permet le blanchiment des enfants qui se retrouvent sur nos tarmacs a Noël. Aujourd’hui ces enfants sauvés en grande pompe par notre cher président ne peuvent accéder a la nationalité française. Nous avons alors 1000 enfants sauvés, soit disant orphelins en France. ce documentaire proposé un éclairage sur cette situation ubuesque, les causes et les conséquences. La réponse de France télévision il y’a énormément de film sur l’adoption. J’attends toujours de les voir. Dernièrement car je suis très courageux et il faut du courage pour trouver des personnes courageuse dans l’audiovisuelle public. Je transmet un projet documentaire parlant du mouvement « y’en a marre » au Sénégal ou comment des rappeurs se servent de leurs textes de leurs langues régionales pour éduquer la population à la chose politique. En ligne de mire nous avons les élections au Sénégal qui se profil avec en mémoire les révolutions arabe qui ont inondé le paff a coup de liberté de démocratie et j’en passe. mais le traitement du fonds des changements sociaux, le pourquoi du comment j’attends toujours. En dernier lieu je voudrais parler des décideurs et de notre argent. car en définitive cette politique de censure ou d’auto censure de certain sujet c’est avec notre argent que c’est formateur de conscience le mettent en place des grilles de diffusion documentaire qui ne donne en rien a réfléchir sur notre société et les changements qu’elle traverse. Qui sont ces personnes qui pensent pour les spectateurs, qui juges que ce projet est bon et que celui la n’est pas bon je me pose singulièrement des questions. Alors vous remarquerais que les chantres de l’expériences déclinent leurs identités c’est la moindre des choses pour des personnes que l’on paye gracieusement pour vivre des expériences manifestes. En attendant les auteurs de documentaires qui traitent des sujets de fond crèvent dans ce pays. A oui dernière la liste des réalisateurs n’est en rien une caution de pluralisme et d’ouverture quelconque. la chanson les copains d’abords vous connaissez ! je pense qu’une liste des réalisateurs et des projets intelligent et singulier qui sont passés à la trappe a cause du copinage et des accointances avec les politiques serait très parlante en la matière. Enfin bref je sais que je ne vais pas me faire des copains mais voila faire des documentaires c’est un devoirs de vérité et quand on la travestis pour ce donner bonne conscience ça me débecte. l’audiovisuelle doit favoriser l’éveil des conscience vous êtes le 4eme pouvoir les diffuseurs mais ce 4eme pouvoir ce mérite il ne se décrète pas avec un manifeste et des nom. c’est au plus une vraie fausse transparence balancée à la plèbe.

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