Suite et fin de l’immersion du Blog documentaire au Banff Centre pour le Lab Emergence 2015, avec un épilogue en forme de journée particulièrement riche vendredi dernier. Deux tables rondes, avec les mentors, ont dressé la liste des défis que le système de coproduction franco-canadienne doit relever et ont permis une réflexion autour de l’idée de « convergence ». Pendant ce temps-là, les équipes peaufinaient les derniers détails de la grande restitution de l’après-midi avec, pour certains, une nuit blanche à la clé…

L'interphone des mentors
L’interphone des mentors – © Erika Denis

Rappel du générique

Elisabeth Rull est la porteuse du projet transmédia « Les mémoires courtes », rebaptisé « Le tiroir des secrets »Elle travaille avec Victoria Gibson au son, Carine Khalife à l’illustration et Colas Wohlfahrt à la conception interactive.

Il y a aussi Sean Michaels, qui dirige son expérience multimédia « Holo ». Il fait équipe avec James Braithwaite, Patrick MacEwon et Stephen Ascher.

Morgan Bouchet, Sue MacKay, Jérôme Hellio, David Dufresne et Antonin Lhôte sont les mentors.
Les financements proviennent de l’Ambassade de France au Canada, de l’Institut Français et du Banff Centre.
Le Fonds des Médias du Canada et On Screen Manitoba ont apporté leur soutien.
Catherine Briat, Erika Denis, Sarah Arcache et Julien Lamy assurent l’organisation.
Et Nicolas Bole écrit ce papier.

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Victoria Gibson, Erika Denis et David Dufresne – © Nicolas Bole

Comment mieux travailleur ensemble et assouplir les règles de coproduction ?

Tel pourrait être le résumé très bref de l’intention de la première rencontre professionnelle de la journée, centrée autour des problématiques de coproduction entre la France et le Canada. Arrivée la veille au soir, la pétillante productrice Josette Normandeau, présidente d’Ideacom et qui parcourt actuellement les quatre coins arrondis du monde pour parler et promouvoir Apocalypse, 10 destins qu’elle a coproduit avec CC&C, est la chef d’orchestre de la discussion. Autour d’elle, les cinq mentors sont invités à partager leurs expériences en la matière, qu’il s’agisse de questions d’ordre éditorial ou de nature plus prosaïquement logistique.

Premier exemple sur ce dernier point : le décalage horaire de 6 heures entre Montréal et Paris génère parfois des complications de planning. Alors que les Français sont souvent en retard par rapport à l’heure dite, les Canadiens ont tendance à partir plus tôt le soir et à « décrocher » davantage le week-end que leurs homologues outre-Atlantique. Pour pallier ces différences culturelles, Antonin Lhôte signale que « dans les budgets, nous prévoyons maintenant de pouvoir nous retrouver physiquement 3 à 4 fois par an avec nos partenaires canadiens. Skype ne suffit pas toujours », surtout lorsque les salles permettant de tenir une conférence à distance ne sont pas disponibles ou que le logiciel fonctionne mal à cause de la connexion !

Jérôme Hellio, lui, pointe le casse-tête que constitue la gestion d’une production à parité : « Pour réaliser une coproduction, il vaudrait mieux un coproducteur minoritaire et un majoritaire. Car devoir diviser les équipes entre Canadiens et Français pour obtenir le même nombre de points est compliqué, voire parfois impossible [NDLR : un barème est en effet mis en place pour vérifier que les coproductions génèrent autant d’emplois au Canada qu’en France] ».

Pour David Dufresne, le problème des coproductions réside davantage dans l’affadissement possible du contenu : « Dans la majorité des coproduction, on aboutit à des compromis. Le risque, c’est d’aseptiser l’ensemble. Une des solutions consisterait à ce que l’auteur exige de n’avoir qu’un interlocuteur par coproducteur. Sinon, ça devient l’enfer ! ». Ce sur quoi renchérit Antonin Lhôte, en approuvant David : «  Il ne faut pas que ça ne prenne 15 jours pour dire si un prototype est bien ou non ». Là-dessus, tout le monde semble d’accord.

Les questions s’enchaînent : c’est maintenant la problématique du sujet qui est abordée. Josette Normandeau fait remarquer : « Il y a des sujets que l’on ne traite pas à l’international, qui sont soit français soit canadiens ». David Dufresne rajuste sa casquette d’auteur pour pointer la différence entre l’international et l’universel. « L’universalité, ça part de l’intime. C’est comme ça que l’on peut comprendre l’autre. L’international, c’est un point de vue satellitaire sur le monde ! » Et de rajouter, sur la question de la langue : « C’est manquer de confiance en elle que d’essayer de gommer les différences entre deux langues [NDLR : sous-entendu, le français et l’anglais]. Je revendique ma spécificité locale, de Français installé au Canada et j’espère que la réciproque (de Québécois, avec un regard québécois, installé en France) serait vraie ! ». Problématique éditoriale contre problématique de production : même si les discussions permettent de se départir un peu du cliché, le vieux schisme auteur/producteur/diffuseur se ressent encore, jusque dans les mots. Illustration avec Morgan Bouchet, qui revendique le terme de « consommateur » de programmes audiovisuels et/ou interactifs : « Même si l’on est un peu revenu du fait de donner un rôle actif au consommateur, il est certain qu’il interagit et qu’on doit le mettre au centre de la réflexion, car son attention est morcelée ». Jérôme Hellio et Josette Nordmandeau opinent et l’exemple de House of Cards, conçu et produit après une analyse ultra-fouillée des goûts des abonnés à Netflix, est lancé dans l’arène. Morgan poursuit en parlant des « méthodes agiles », utilisées dans le monde des start-ups et qui, semble-t-il, peinent à se développer dans l’audiovisuel. « Les méthodes Scrum ou Kanban permettent de mêler les questions éditoriales et marketing et de travailler en itération permanente avec des outils spécifiques », précise-t-il en parlant de l’apparition de nouveaux métiers dans la gestion de la production, comme les scrum masters. Jérôme Hellio confirme et parle du fait que ces méthodes créatives ne devraient pas être utilisées « uniquement dans la phase de production mais aussi pendant la période de création ». Antonin Lhôte conclut en résumant : « Le ‘comment on travaille’, c’est 80% de la réussite d’un projet ».

Il faudrait davantage que les deux heures prévues pour aborder l’ensemble des sujets ayant trait à la coproduction. Les questions pratiques, en apparence simples à résoudre (décalage horaire, utilisation d’outils communs, etc.) côtoient des problématiques fiscales et budgétaires bien plus complexes (fusion des budgets, recrutement des équipes, accession à des fonds de financement, etc.), tout en n’oubliant pas les interrogations soulevées par David Dufresne sur le travail d’auteur conjoint entre deux cultures et deux langues.

Concernant la question du traité franco-canadien sur l’audiovisuel qui pourrait inclure les programmes numériques dans sa nouvelle version, j’ai interrogé Catherine Briat, conseiller culturel à l’Ambassade de France à Ottawa et présente sur le lieu du Lab Emergence. L’occasion aussi de faire avec elle un petit historique sur le Lab Emergence…

Comment est venue la toute première idée du Lab Emergence ?

© Nicolas Bole
© Nicolas Bole

Catherine Briat : Nous avons créé le Lab Emergence l’an dernier. Les services culturels français au Canada travaillent depuis plusieurs années avec le Banff Centre, qui est l’un des plus grands endroits de résidences au monde. Nous collaborions déjà avec eux dans le domaine de l’art contemporain et de l’art visuel, avec des résidences croisées de critiques d’art, de commissaires d’exposition et d’artistes contemporains. Et en travaillant avec le Banff Centre, je me suis dit qu’il serait intéressant de monter une résidence dans le domaine de l’audiovisuel et plus particulièrement des nouvelles écritures numériques. Toutes les infrastructures sont déjà existantes au Banff Centre (autant en termes techniques qu’en termes de capacité hôtelière), lequel est par ailleurs très soucieux de « transdisciplinariser » ses activités. Dans le domaine audiovisuel, la France et la Canada font déjà montre d’une coopération très riche, avec des professionnels qui traversent très souvent l’Atlantique pour travailler ensemble. Aujourd’hui se pose la question de moderniser ces accords audiovisuels et de les mettre à l’heure du numérique. J’ai pensé que l’on pouvait commencer par réfléchir sur ce qui constitue la base même de ces écritures émergentes, le contenu, en regroupant toutes les compétences nécessaires pour le développer : des producteurs et des auteurs bien sûr, mais aussi des webdesigners, des développeurs, des graphistes ou des sound designers… Le processus du laboratoire semblait la meilleure option pour explorer ces nouvelles écritures, et le Banff Centre était le lieu d’accueil privilégié.

Comment avez-vous réuni le financement nécessaire ?

C’est un financement franco-canadien, qui réunit à la fois l’Ambassade de France au Canada, le Banff Centre, l’Institut Français, le Fonds des Médias du Canada et On Screen Manitoba. Le Banff Centre apporte l’ensemble des infrastructures (les salles et les moyens techniques), la restauration et l’hôtellerie ; l’Institut Français a mission dans ce Laboratoire de nous aider sur la partie française du partenariat ; et On Screen Manitoba, une association de producteurs de la province du Manitoba, est un nouveau partenaire cette année. Au Canada, les provinces investissent beaucoup dans l’audiovisuel : l’Alberta par exemple est l’un des grands lieux de tournage pour le cinéma. Calgary va bientôt créer une grande cité du cinéma d’ici deux ans…

S’agissant du Lab, l’idée est le pérenniser ?

Oui, j’ai à coeur de mettre en place des projets structurants. Dans notre politique, nous avons 2 axes : la diffusion d’oeuvres avec des artistes qui viennent puis repartent, et des projets qui s’inscrivent dans le temps. Le Lab Emergence en fait partie. Cela n’avait pas de sens de le mettre en place sans des partenaires canadiens : il fallait donc identifier les bonnes structures et concevoir ensemble le projet.

Qu’en est-il de la sélection des projets ?

En 2014, nous n’avions pas eu le temps de lancer le processus d’appels à candidatures et à projets. Cette année, nous avons diffusé un appel à projets et un comité d’experts franco-canadiens a sélectionné « Les mémoires courtes », le projet français. Le Banff Centre de son côté souhaitait s’investir dans la sélection d’une proposition canadienne : ils ont ainsi retenu un projet déjà accompagné dans un autre programme du Centre, celui de Sean Michaels, pour participer au Lab Emergence. Nous avons ensuite lancé un appel à candidatures pour recruter les participants français et canadiens. Nous avons décidé, à partir d’une grille de vote, quels seraient les 6 candidats « élus » parmi les 35 profils que nous avons reçus.

Pouvez-vous nous résumer la situation de la coopération franco-canadienne en matière audiovisuelle ? Quels sont les prochains enjeux pour cette coopération ?

Nous avons souhaité positionner le Lab Emergence juste avant le World Media Festival, afin d’y proposer une restitution et pour que les mentors et les professionnels invités puissent ensuite rencontrer les professionnels de l’audiovisuel nord-américains. Par ailleurs, nous sommes dans un contexte particulier puisque la ministre canadienne a invité son homologue française à renégocier les traités audiovisuels entre les deux pays pour y inclure les nouveaux formats numériques. C’est un enjeu important, avec des négociations qui vont prendre du temps. Mais le Lab a été conçu de manière à ce que les acteurs puissent se rencontrer de manière informelle, avec des institutions comme Patrimoine Canada (l’équivalent du Ministère de la Culture français), le Fonds des Médias du Canada, mais aussi des diffuseurs comme TV5 Québec-Canada. Nous avions monté ce programme pour la délégation française, et notamment les représentants du CNC qui malheureusement n’ont pas pu venir à Banff. Nous nous inscrivons dans cet enjeu de renégociation d’un traité qui pourrait permettre aux professionnels de bénéficier sur ces formats numériques de crédits d’impôt, notamment. Ce n’est pas simple car les Français et les Canadiens ne fonctionnent pas de la même manière sur le sujet. Nous aurions pu ajouter une annexe au traité existant mais les Canadiens ont préféré un nouveau format de traité. Parallèlement, des fonds bilatéraux, non encadrés par les traités étatiques, se développent pour permettre aux producteurs des deux pays de financer des oeuvres numériques. Le Canada, qui est un pays pragmatique, a lancé ce type d’initiatives, en parallèle de négociations sur le traité qui seront nécessairement plus longues. Ces fonds ne donnent pas accès aux recettes fiscales mais c’est de l’argent qui favorise la production de ce type de programmes.

- XXX et Elisabeth Rull - © Nicolas Bole
Colas Wohlfahrt et Elisabeth Rull – © Nicolas Bole

Quels atouts pour la convergence ?

Dans une deuxième discussion plus courte que la première, les mêmes participants se retrouvent en début d’après-midi pour évoquer les différences d’approche dans la « convergence », un terme qui, au Canada, désigne ce qu’en France les producteurs et diffuseurs auraient davantage tendance à appeler « transmédia » ou « bimédia ».

L’essentiel de la discussion se focalise autour de ce point de départ : la décision politique des autorités canadiennes d’obliger, à partir de 2010, les producteurs à concevoir un volet numérique « riche et élaboré » à toute oeuvre audiovisuelle. Cette décision du ministre du Patrimoine de l’époque, James Moore, avait, selon Josette Normandeau, un « objectif macro consistant à faire prendre au Canada le virage du numérique ». Tout le monde s’accorde à trouver que cette décision était une bonne idée, qui a « développé un écosystème » et renforcé les villes canadiennes, dont Montréal, comme des centres d’attraction pour l’industrie numérique. En France, les principes des fonds d’aide du CNC aux nouveaux médias sont rappelés, ainsi qu’un chiffre : 4%, comme le pourcentage du budget total alloué à ce pan de l’activité. Un chiffre jugé « faible » par les participants, mais sur lequel le CNC ne pourra argumenter ; les représentants de l’institution n’ayant pas pu se rendre à Banff, malgré le programme prévu.

Cinq ans après, l’obligation canadienne « mériterait des ajustements », plaide Josette Normandeau. En effet, quelques biais négatifs sont à déplorer sur cette mesure. D’abord parce que la nécessité d’un programme numérique « riche et élaboré » inscrite dans le texte peut finir par contraindre les producteurs et les auteurs. Si la mesure était faite pour éviter les simples pages web d’information associées à un programme linéaire, elle est jugée restrictive par Jérôme Hellio quand il s’agit de trouver un développement « riche et élaboré » sur la 5ème saison d’une série par exemple. L’impossibilité de déposer des webséries non-interactives (et considérées comme linéaires) dans le cadre de cette mesure est aussi pointée du doigt. Une réflexion qui donne d’ailleurs lieu à une précision dans le prolongement d’une compréhension entre francophones et anglophones : aux Etats-Unis, Netflix est considéré comme fournissant des programmes non-linéaires, même si leurs programmes le sont, au simple motif qu’ils sont disponibles sur le web et non à la télévision.

David Dufresne signale enfin que « des projets formidables ont été retoqués parce qu’ils n’étaient pas innovants dans leur financement ». Des aménagements concrets qui contrastent avec les questions laissées en suspens sur l’évolution du fonctionnement du CNC, dont certains lors de la réunion signalent que « L’institution raisonne encore en fonction de la minute audiovisuelle produite ». Nous vous proposerons prochainement un point sur ces questions, en interrogeant le CNC sur ces retours.

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Deux projets, deux conclusions

Vendredi, dernier jour du Lab, mentors et participants ne se sont presque pas croisés. Et pour cause, ces derniers mettaient un dernier coup d’accélérateur pour finaliser leur pitch, prévu sur un format standardisé de 5 à 7 minutes, prototype ou vidéo comprise.

Dans l’équipe d’Elisabeth, la nuit n’a pas porté que conseil : elle a également porté ses fruits. Confrontés à un planning démentiel, les quatre participants ont tout donné, quitte à sacrifier une partie de leur temps de sommeil. Dans le studio de stop-motion mis à disposition par le Banff Centre, l’équipe se réunit sur des tatamis verts pour mettre en place la scénographie, image par image, de leur vidéo de démonstration. Carine y a tout simplement passé la nuit. Elisabeth, Victoria et Colas la rejoignent au matin, au milieu de papiers découpés et de la main de Colas qui « joue » dans la démo.

Côté Sean, rien ne filtre : porte fermée et concentration maximale ne permettent pas d’avoir la moindre idée de ce que sera la restitution.

A 15h30, dans une salle donnant sur le panorama grandiose qui entoure le Banff Centre, c’est enfin l’heure de vérité. L’assistance est fournie car aux côtés des mentors, de l’équipe française (composée de Catherine Briat, Erika Denis, Sarah Arcache et Julien Lamy) et de l’équipe du Banff Centre, se tiennent également des « anonymes » du campus, venus en curieux regarder les deux performances.

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Sean débute en se rendant seul au pupitre. Il propose peu ou prou ce qu’il avait prévu de faire en début de semaine. Le changement de titre mis à part, le projet n’a guère évolué, seulement a t-il été augmenté des dessins de James et Patrick. La structure textuelle du projet, via Twine, a constitué jusqu’au bout le coeur du projet. Sans comprendre réellement les ressorts de l’histoire, nous saisissons néanmoins que le narrateur, dans sa jeunesse, a découvert le fameux Seers Catalogue appartenant à un certain oncle Marius. En le lisant tel qu’il est dessiné par Patrick et James, le narrateur passe à la 2ème partie du projet, à partir de laquelle il peut ensuite tomber dans une trappe vers le 3ème univers de The Seers Catalogue.

Les 7 minutes passent trop vite pour Sean qui ne peut que rapidement décrire les trois parties de l’histoire. Parmi les mentors, l’avis est unanime : si le projet a tenu les quelques promesses qu’il avait laissé entrevoir au début de la semaine, il n’a en revanche pas été « perturbé » par le Lab (selon le souhait de David Dufresne). D’où une question, qui reviendra lors du débriefing général : quels sont précisément les objectifs du Lab Emergence ? Les règles du jeu, visiblement non homogènes entre l’organisation française et le partenaire canadien, gagneront à être clarifiées à l’avenir.

Elisabeth et son équipe se présentent en revanche groupés pour leur présentation. Avant de commencer, ils ont fourni un épais dossier papier aux mentors, dans lequel l’ensemble des questions trouve, sinon leurs réponses adéquates, tout du moins des pistes de réflexion. Un moodboard fourni permet de se représenter ce que pourrait devenir visuellement ce jeu dans lequel l’internaute incarne Tamas Rüll. Un Tamas Rüll qui est moins le père de la réalisatrice qu’un vieil homme et ancien espion forcé de se remémorer son passé lorsqu’un ancien camarade vient sonner à sa porte. Facétieuse, l’équipe a poussé le clin d’oeil jusqu’à mettre les noms des mentors sur l’interphone (voir la première image de cet article) ! Clou du spectacle : la vidéo d’un peu plus d’une minute, entièrement animée, vient poser l’ambiance du programme dans lequel Elisabeth a réussi à se détacher de son histoire intime et presque psychanalytique avec son père décédé… Bien que conquise, l’équipe des mentors n’en reste pas moins critique. David Dufresne remet ainsi la question essentielle sur le tapis : « C’est quoi, le but du jeu ? ». Elisabeth répond tant bien que mal, prouvant par là que la maturation d’un projet est tout sauf un long fleuve tranquille…

Les mentors, eux, ont réservé une surprise aux deux équipes : ils ont monté une petite vidéo de deux minutes reprenant l’essentiel de la présentation du lundi matin par chacun des deux porteurs de projet. Au jeu des 7 différences, Elisabeth sort vainqueur, tant son pitch, travaillé et scénarisé, a évolué par rapport à celui du lundi.

Il est temps pour tous de laisser la semaine harassante de travail derrière soi. Le temps, fil rouge de cette semaine, se mêle à la fête : grand soleil et ambiance kermesse – avec magicien de close-up – sur la terrasse extérieure où le verre de l’amitié est servi. Le recul permettra de tirer les enseignements de cette deuxième expérience.

En attendant, écoutons une nouvelle fois les mentors qui, après M comme Mission, E comme Emergence et N comme Narration, répondent cette fois à T comme Travaux, O comme Oculus et R comme Réalisateur interactif.

Bon visionnage !

-> L’épisode 1

-> L’épisode 2

-> L’épisode 3

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